SANTÉ, EAU & ASSAINISSEMENT

Implanter les médecins
A la suite de l’expérience de l’installation d’un médecin à Kidal, l’implantation de médecins de campagne a été favorisée dans les pôles urbains de la zone. Ces médecins ont été installés dans les Centre de Santé Communautaire (CSCom) dont les infrastructures et les équipements ont été renforcés.

Ainsi, les CSCom ont été dotés d’accès à l’eau potable et électrifiés grâce au photovoltaïque. Afin de renforcer les plateaux techniques des Centres de Santé d’Adielhoc, de Tessalit et de Tin Essako, et d’améliorer les soins obstétricaux et néonataux de base, ces structures ont été dotées d’échographes et la formation des médecins à ces nouveaux appareils a été prise en charge. Les agents de santé ont également bénéficié de formations. Le programme a versé des subventions aux médecins de campagne, dégressives après deux ans. Les Collectivités ont été incitées à participer financièrement à cette opération. Les CSCom ont aussi bénéficié d’appui en matière d’hygiène grâce à des formations et à la réfection des incinérateurs.

Soutenir le Privé
Dès 2006, l’installation d’un médecin libéral, originaire du Nord et parlant la langue locale, et la construction et l’équipement d’une clinique privée dans la ville de Kidal a été soutenue. Cette initiative a été un succès en termes de fréquentation et d’amélioration de l’accès à la santé pour toute la région. Les services proposés avaient été bien définis et répondaient aux besoins de la population. Le médecin a par ailleurs pu effectuer des campagnes de médecine scolaire très concluantes. Malgré la crise de 2012, la clinique a su assurer la continuité de ses services alors que le système public de santé, avec plus de moyens, s’est écroulé, preuve que le soutien aux initiatives privées en matière de santé constitue une bonne alternative en l’absence de services publiques.

Mettre en place une Santé Mobile
A partir des CSCom, des équipes de santé mobiles et polyvalentes ont été déployées. Les itinéraires et les activités des équipes ont été déterminés après consultation des usagers, des associations gestionnaires des Centres de Santé et des Collectivités Territoriales. Toutes les activités en matière de santé ont été menées en collaboration avec la Direction Régionale de la Santé dans une approche de « faire avec ».

Former des agents de santé issus de la Région
Il était nécessaire de disposer de techniciens de Santé, d’infirmiers et de médecins, résidents en nombre suffisant pour améliorer la santé des habitants de la région de Kidal. Le programme a donc pris en charge la formation sur trois ans de 12 jeunes infirmiers issus de la région à l’École d’Infirmiers de Gao. 8 techniciens supérieurs de santé avaient déjà été formés précédemment. Ces jeunes infirmiers et techniciens sont aujourd’hui déployés dans la région au niveau des différents CSCom .

Soutenir les organes de gestion
A l’instar des autres régions du Mali, la gestion communautaire des centres de santé est une vraie problématique. Les Comité de Gestion COGES et les Associations de Santé Communautaires ASACO ont donc été revitalisés en vue de créer une meilleure adéquation entre l’offre et la demande de soins, et de tendre vers un recouvrement des coûts. Les membres de ces instances ont bénéficié de formations en gestion.

Appuyer les accoucheuses traditionnelles
Une approche qui a fait ses preuves dans ces zones nomades est le recours aux accoucheuses traditionnelles, issues des milieux, pour sensibiliser les femmes en âge de procréer à accoucher dans les structures sanitaires.
Ces accoucheuses traditionnelles sont respectées et écoutées par les femmes et les communautés. Le programme a soutenu cette approche afin d’améliorer le taux de disponibilité et d’accessibilité des Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgence de Base (SONUB) de qualité au niveau des CSCom, et de contribuer à réduire le nombre trop important d’accouchements non assistés, source de mortalité maternelle et néo-natale. A cette fin, 12 accoucheuses traditionnelles ont été formées et suivies.

Assainir les centres urbains
La commune de Kidal a été soutenue pour la collecte primaire des déchets solides. Deux Groupements d’Intérêt Économique (GIE) ont été appuyés en équipements et en formations. Ils gèrent 300 concessions sur un total de 1 800. Des journées de la salubrité ont également été organisées avec la population afin de nettoyer les rues de la ville.

Permettre l’accès à l’eau potable
Le programme a réalisé plusieurs Adductions d’Eau Sommaires dans la région. Le forage et l’adduction d’eau d’Inhalid, réalisé en 2006, en est une excellente illustration. Le forage, profond de 420 m, était à l’époque un investissement capital pour ce village situé à la frontière algérienne et grand carrefour d’échanges, notamment pastoraux. Le comité de gestion mis en place à l’époque est toujours opérationnel, avec un bureau renouvelé régulièrement et des comptes à l’équilibre, ce qui a notamment permis l’achat d’une nouvelle pompe en février 2019 grâce aux recettes générées.